vendredi 31 août 2007

Romane jour 293 - Les grands esprits se rencontrent

En revenant de son premier jour à la garderie Romane a croisé Pierre Foglia du regard sur la rue Saint-Denis. C'est le premier chroniqueur qu'elle rencontre. Ça aurait pu être pire: imaginez s'il avait fallu tomber sur Alain Dubuc, Nathalie Elgrably, Pierre Thibeault ou tant d'autres à éviter. On peut dire qu'elle est bien tombée la petite...

Stéphane

mardi 14 août 2007

Recherché : recueil Short & Sweet

Ce bouquin est introuvable. En anglais seulement, je n'arrive pas à dénicher ce livre recommandé par Martel pour notre Premier Sinistre Harpeur.

Pourtant, ce recueil de poésie semble des plus intéressants. Des poèmes courts de partout dans le monde. Je vais poursuivre mes recherches. Si jamais vous tombez dessus par hasard ou par autre chose, je suis preneur: votre prix sera le mien. Ça dépend...mais aucune offre raisonnable ne sera refusée.

Stéphane

lundi 13 août 2007

Harper/Martel : Candide de Voltaire

Plus je lis la section française du site de Martel, plus j'ai l'impression qu'il fait traduire ces messages à Harper par un logiciel comme celui d'AltaVista. Un peu comme les textes de Martineau. Ils sont tellement subtils que l'on peut deviner les mots il a tapé dans google avant de se faire une opinion et s'adonner au name-dropping et aux citations hors contexte. Mais revenons à Voltaire...C'est de sa faute après tout!

Dans Candide on retrouve la fameuse citation "quelques arpents de neige"...Cette phrase a le dos large. On l'associe à Voltaire suggérant au Roi d'abandonner cette colonie outre-mer, la Nouvelle-France. Rappelons que ce roman est empreint d'humour et d'ironie. Voltaire y pèche par licence poétique. Il se permet de faire dire des énormités à ses personnages et parfois il se permet même une intrusion dans le texte. Il y fait valoir ses propres opinions. Soit par la bouche des personnages, soit par la narration à la troisième personne. Mais il faut savoir que ce n’est pas tous les personnages qui témoignent de sa conscience.

J'ai déjà entendu Gilles Proulx traiter Voltaire de démagogue à cause de cette malheureuse phrase supposément responsable de notre destin historique fragile en tant que francophones d'Amérique du Nord. Pas fort de la part d’un prof d’histoire. Mais il prend encore Dollard Des Ormeaux pour un héros…

Dans un autre ordre d'idées, mon point de vue sur Voltaire diffère de celui de Yann Martel. Il affirme sur son site que Voltaire ne reconnaissait pas l'existence de Dieu. Je crois plutôt qu'il la reconnaissait mais ne reconnaissait pas nécessairement sa grandeur. Voltaire restait un déiste, pas un athée à tout prix. Pour lui, le dogme religieux était ridicule, voire dangereux, dans les dérives du fanatisme et du prosélytisme.

En fait, il avait voulu prouver avec Candide que les catastrophes et le mal de vivre commun à toutes les sociétés du monde à travers les âges (encore et toujours l'intemporalité et l'universalité) niaient la présence infiniment bonne et infiniment grande d'une divinité bienfaitrice. Mais pas la présence de Dieu en tant que telle. On peut ne pas être d'accord.

Dans le récit, les péripéties du personnage-titre s'avèrent invraisemblables. Trois continents visités le temps de le dire. Candide ne sait trop quoi penser des envolées verbales de son ami, le philosophe Pangloss. Ce dernier soutient avec tout le sérieux du monde que l'optimisme est le seul salut de l'humanité car Dieu a créé le monde à son image pleine de bonté. Par le ridicule du personnage, Voltaire raille l’argumentation de l’optimisme à tout crin.

Mais les optimistes du 18e siècle annonçaient peut-être les positivistes du siècle suivant. Ces derniers croyaient qu'une fois la science exacte maîtrisé, tout se déroulerait parfaitement et rien n'échapperait au savoir de l’humain. Même si cette perception s'éloignait d'une pensée déiste et remettait en question l'intervention de Dieu dans la création des éléments terrestres, l'idée d'un avenir sans faille, utopique, était là. Parfois en philosophie, comme en politique, les extrêmes se touchent.

jeudi 9 août 2007

Rattrapage Harper/Martel - Bonjour Tristesse

Déjà que Harper n'a pas l'air d'un grand lecteur, son oeuvre préférée reste le Livre des records Guiness(dixit Martel), il ne semble pas être trop francophile non plus. S'exprimant dans la langue de Houellebecq avec l'aisance d'un John Baird devant des écolos, il ne doit pas tellement apprécier la culture de l'Hexagone. Petite effronterie de Martel qui va lui proposer ce roman typiquement français écrit par Françoise Sagan.

Bonjour tristesse parle de l'été d'une jeune fille de 17 ans, Cécile, vivant avec son père, Raymond, veuf depuis 15 ans, dans le sud de la France pour quelques mois. Le père, auto-didacte du monde des affaires, est doué pour le bon temps. Hédoniste sans attache, il cumule les aventures féminines. Le tout sous le regard amusé de sa fille.

Raymond vit une idylle obligatoirement temporaire avec Elsa, jeune femme de 29 ans. Petit bonheur tranquille jusqu'à l'arrivée d'Anne, une quadragénaire plus inspirante pour le père de Cécile. Après quelques temps passés ensemble, les deux amants décident de se marier. Ce qui changera considérablement l'été de Cécile, occupée jusque là à paresser et à négliger ses études.

Ce n'est pas tous les lecteurs qui comprendront le cheminement de Raymond. Encore moins de lecteurs ressentiront une quelconque sympathie. Son aventure plus ou moins sérieuse avec la jeune Elsa jusqu'à l'abandon au mirage de la stabilité avec Anne, malgré son balancement entre deux extrêmes en apparence, est pourtant logique. Tout comme son désir soudain de reconquérir Elsa. En bon épicurien qu'il est, Raymond ne veut rien perdre. Il veut tout saisir. La stabilité comme la facilité. La jeune Sagan de l'époque, âgée de 19 ans, formulait avec brio les tourments liés au désir d'un homme mûr. Comme si elle en savait quelque chose...

La fin tragique questionne la notion de culpabilité. Car rien n'est laissé au hasard dans le roman. Ni les machinations de Cécile, ni les "hasards" sinueux de la route conduisant à la mort d'Anne. Cécile et Raymond pourront-ils reprendre leurs routines frivoles dans les boîtes de nuit parisiennes? Probablement, mais rien ne sera plus comme avant. Cet été-là, Cécilé a vieilli plus qu'elle ne l'avait souhaité.

mercredi 8 août 2007

Une rentrée à tout casser avec Amaze of space et KidSentiment!



Une rentrée à tout casser avec Amaze of space et KidSentiment!

C'est dans l'ambiance survoltée de l'Hémisphère gauche que les formations montréalaises Amaze of space et KidSentiment se produiront le 25 août. Le coût d'entrée est de 6$. Le show débutera autour de 22 heures.

La formation psychédélique expérimentale Amaze of space en surprendra plusieurs avec son rock tout droit venu de l'espace pour conquérir les mélomanes terriens! Laissez-vous convaincre en allant les écouter au www.myspace.com/amazeofspace

Vous avez manqué le premier show de KidSentiment? Qu'à cela ne tienne! Voici l'occasion de vous rattraper. À peine ont-ils terminé l'enregistrement d'une dizaine de succès que les membres de KidSentiment remontent sur la scène de l'Hémisphère gauche.

Après ce spectacle en sol montréalais, KidSentiment, le quatuor en technicolor, se produira dans d'autres villes du Québec. Chicoutimi et Sherbrooke sont déjà confirmés sur la liste. D'autres villes s'ajouteront. Retourner sur le www.kidsentiment.com pour savoir les dates à venir.

À bientôt...sur le plancher de danse!
-30-

Pour renseignement, demandez Stéphane : 514-528-0575 ou kidsentimentpop@yahoo.ca. Visitez le www.myspace.com/kidsentiment

lundi 6 août 2007

Rattrapage Harper/Martel - Tranquillement pas vite

La Bhagavadgita

Pas une lecture facile. Juste prononcer le titre s'avère plus compliqué qu'un roman de Marc Levy.

Je le perçois ce long poème comme un questionnement ultime sur l'engagement. Sur le fait de renoncer au combat pour ne de ne pas renoncer à ses valeurs. Le tout sous une forme poétique et un fond politique. Poétique parce qu'il s'agit d'une métaphore de nos vie. Sur les choix que nous devons faire quotidiennement et leurs implications sur la suite de notre existence. Et politique sur l'importance donnée au sens de l'engagement.

Dans La Bhagavadgita ou "le Chant du bienheureux", Krishna(rien à voir avec les robes orangées de nos aéroports. Ou si peu.) enseigne à Arjuna, le guerrier indécis, le renoncement aux biens terrestres pour trouver des réponses dans l'ascétisme.

Chaque religion tend à l'universalité dans ses valeurs et principes. La philosophie pour sa part recherche la vérité. D'où la notion d'absolu si chère aux différents courants de pensée traversant les âges. L'intemporalité serait encore plus au centre de La Bhagavadgita. Élaborer une morale transcendant les époques.

D'ailleurs, la dichotomie entre le divin et l'absolu ralentisse la lecture. Pour apaiser ma curiosité je devrais relire le tout avec un dictionnaire philosophique. Je me suis rabattu sur les nombreuses notes à la fin du bouquin. Les retours au texte après de nombreuses notes me confondaient quand je revenais au texte initial.

Le krishna professe de "libérer l'esprit de la tyrannie de l'ego". D'où la pertinence de ce texte plus de 2000 ans après sa création. On sent une vague ressemblance avec Cash city de Luc de La Rochelière. Je déconne à peine.

Ça reste religieux. Surtout quand le sage recommande d'abandonner toute forme de désir. Ne jamais se soumettre à ses "bas instincts". Ne pas se laisser guider par le plaisir. Ça me rappelle un curé lors d’une homélie. Il prêchait que la joie pouvait être éternelle alors que le plaisir n'est que d'un instant. Je peux vous dire que ça marque un jeune à 9-10 ans...J'aurais aimé lui répondre que la joie, ou pourquoi pas le bonheur, se trouve souvent dans la suite de petits plaisirs.

jeudi 2 août 2007

Romane jour 254 - Avec pas d'casque



Les jours du casque à la Mike Foligno sont maintenant choses du passé. Depuis un peu plus d'une semaine, Romane ne porte plus son casque pour sa tête. Ce qui fait ressortir une chevelure aussi hirstue que frisée. C'est tordu car ni la maman ni moi n'avons les cheveux bouclés de la sorte...Mmmh...Si ce n'était des yeux bleus de Romane je me poserais des questions.

Ça lui donne un petit air Shirley Temple. C'est déjà mieux qu'un air Shirley Théroux. J'avoue qu'au départ, avec ses cheveux frisés, je craignais les ressemblances éventuelles avec Jean Charest. Tant que ce n'est qu'une vague ressemblance capillaire et non idéologique(j'allais dire intellectuelle mais ça ne s'applique avec notre premier sinistre.)