mercredi 19 décembre 2007

Les grands disparus de 2007 - Février

Mes amis seront contents de la commémoration d'aujourd'hui. Le 8 février Anna Nicole Smith nous quittait par "overdose accidentelle de médicaments" ou un truc du genre. Si elle a inspiré bien des fantasmes d'adolescents, son décès a moins inspiré les caricaturistes de la Presse et du Journal de Montréal qui faisait la même blague le lendemain de sa mort. On apercevait la pierre tombale de l'ex-playmate avec deux bosses nivelant le sol...Subtile.

mardi 18 décembre 2007

Les grands disparus de 2007 - Janvier

Pour les jours restants de 2007, je tenterai de rendre hommage aux disparus de l'année qui se termine. Je débuterai donc par janvier. Un décès a particulièrement frappé les Français. Celui de l'Abbé Pierre le 22 janvier. Soudain, tout le monde a eu le coeur à gauche. Le deuil des Français semblait immense...Il a suffi de quelques mois pour oublier cette belle solidarité et élire Sarkozy.

vendredi 14 décembre 2007

Surpise! Syncope!

Oui, j'ai fait une syncope hier en regardant la télé. Imaginez-vous que la fille qui est debout à côté de Daniel Pinard dans l'émission Du coeur au ventre parle des fois...

Il devrait y avoir un avertissement lors des émissions où elle prévoit prononcer un mot. Le téléspectateur que je suis ne ferait pas le saut comme ça. J'en ai raté ma recette.

Stéphane

mercredi 12 décembre 2007

On fait dire ce qu'on veut aux chiffres...et aux journalistes!

Dans La presse et Le devoir les deux articles consacrés à la manif des réalisateurs montrent bien que les journalistes ont toujours de la difficulté à manipuler les données chiffrées.

Ainsi, on apprend dans Le devoir que Bon cop, bad cop a trouvé 200 000 preneurs de son DVD. Mais dans La presse, ce nombre passe à 85 000...

Peut-être que la date de tombée du Devoir est plus tardive et que 115 000 consommateurs de comédies d'action pancanadienne se sont rués chez les marchands de DVD entre les deux deadline des salles de rédaction respectives.

En fait, j'accorde le bénéfice du doute à La presse. Elle emploie les termes "plus de 85 000 copies vendus..." Oui, c'est vrai, 200 000 c'est plus que 85 000. Je m'en fais pour rien dans le fond...

En exclusivité! Une critique à paraître sous peu: Historica et Compagnie d'Alexandre Lanoix

Le sujet pourrait alimenter bien des discussions : les stratégies fédéralistes derrière la rédaction des manuels d’histoire communs à toutes les provinces. Malheureusement, Historica et compagnie se présente comme un mémoire de maîtrise rigide pas suffisamment remanié. Un travail de récriture, même en surface, aurait grandement augmenté l’intérêt que le livre mériterait de susciter.

Tous les tics de la rédaction des travaux scolaires sont réunis. L’auteur écrit presque « Sujet amené, sujet divisé, développement». Les paragraphes baptisés «introduction» et «conclusion» en témoignent…

Mais l’ouvrage n’est pas «trop» savant. Le fond reste accessible. Justement, si on se donne la peine de publier, il faut adapter la forme. Même si on s’adresse à un public scolarisé. Nous comprenons bien la rigueur scientifique nécessaire à ce type d’ouvrage. Mais une écriture plus fluide, moins embourbée dans les exigences méthodologiques des départements d’histoire, aurait tout aussi bien véhiculé la thèse.

Assez de forme, passons au fond. Car la grande valeur de l’ouvrage se fonde sur son sujet. Alors que régnait une unanimité suspecte contre le manuel Parlons de souveraineté à l’école proposé par le Conseil de la souveraineté, on se rend compte à la lecture de Historica et compagnie que bien des manuels d’histoire visaient la canadianité coast to coast. Le but? Soutenir l’unité canadienne en trouvant des héros communs à toutes les provinces.

Aussi, Parlons de souveraineté à l’école était en vente libre. Les manuels imposant une vision fédéraliste de l’histoire canadienne auraient été obligatoires dans les écoles. Et ce, tout en taisant publiquement son but premier : sauver le Canada. Le Conseil de la souveraineté fut victime de sa transparence.

Peut-être le problème est-il là : si Historica se dépouillait de sa charpente universitaire, davantage de lecteurs réagiraient aux offensives canadian. Sans être un brûlot, l’information contenue n’en reste pas moins corrosive…

jeudi 6 décembre 2007

Romane Jour 380 - MégaRomane ou RomaneSentiment

Wow! Trois fois le prénom dans le titre!

Voilà qui encouragera encore davantage la mégalomanie de la petite entretenue par ses parents.

Pour la première fois, Romane a vu KidSentiment en concert. Quand elle entendait les gens applaudir entre les chansons elle croyait que c'était pour elle...

Stéphane

mardi 4 décembre 2007

Rattrapage Martel/Harper - Mademoiselle Julie

L'œuvre la plus connue du dramaturge suédois Strindberg, Mademoiselle Julie est présentée à la Salle la Balustrade du Monument National par la jeune compagnie théâtrale, Artemage.

Compétitionnant avec le lecteur Harper, je m'attarderai davantage au texte qu'à sa représensation scénique.

Dans l'histoire, la relation entre Jean, serviteur admiratif devant son comte, le père de Julie, et le personnage-titre, symboliserait l'interpénétration des classes qui s'amorçait en cette fin de dix-neuvième siècle. Sans nécessairement parler de l'abolition de la monarchie. Encore moins de l'abolition des classes sociales. Mais ce chamboulement des conventions sociales repousse les limites et questionne le bien-fondé des mœurs religieuses.

Jean s'étant cultivé dans ses nombreux voyages, dans les romans lus et dans les pièces vus, maîtrise l'art de converser. Cela lui permet d'enjôler Julie malgré les soubresauts du comportement de celle-ci.

Le tout vécu en parallèle par Christine, la fiancée de Jean. Elle habite avec lui dans ce pavillon et s'occupe de Mademoiselle Julie. Profondément religieuse, les écarts de conduite de sa maîtresse la gêne. Lorsque son conjoint y prend part au cours de la nuit, elle en est bouleversée.

On sent le préjugé misogyne de l'auteur lorsque le personnage-titre se moque de l'éducation à "la garçonne" qu'elle a reçue. Sa mère n'ayant pas voulu se marier, elle s'était promis de ne pas élever sa fille selon les préceptes habituels de la féminité. En cela, Strindberg était l'opposé d'Ibsen, avec sa Maison de poupée, qui prônait un féminisme audacieux, tant pour l'époque que pour un auteur masculin. D'ailleurs, étrangement, la volonté d'émancipation des femmes au 19e siècle était nommée "masculinisme". Comme quoi cette volonté était de s'approprier les comportements masculins.

Ce qui reste intemporel dans Mademoiselle Julie c'est ce désir de transgresser les limites des comportements. De forcer le regard de l'autre à aller plus loin.