lundi 6 août 2007

Rattrapage Harper/Martel - Tranquillement pas vite

La Bhagavadgita

Pas une lecture facile. Juste prononcer le titre s'avère plus compliqué qu'un roman de Marc Levy.

Je le perçois ce long poème comme un questionnement ultime sur l'engagement. Sur le fait de renoncer au combat pour ne de ne pas renoncer à ses valeurs. Le tout sous une forme poétique et un fond politique. Poétique parce qu'il s'agit d'une métaphore de nos vie. Sur les choix que nous devons faire quotidiennement et leurs implications sur la suite de notre existence. Et politique sur l'importance donnée au sens de l'engagement.

Dans La Bhagavadgita ou "le Chant du bienheureux", Krishna(rien à voir avec les robes orangées de nos aéroports. Ou si peu.) enseigne à Arjuna, le guerrier indécis, le renoncement aux biens terrestres pour trouver des réponses dans l'ascétisme.

Chaque religion tend à l'universalité dans ses valeurs et principes. La philosophie pour sa part recherche la vérité. D'où la notion d'absolu si chère aux différents courants de pensée traversant les âges. L'intemporalité serait encore plus au centre de La Bhagavadgita. Élaborer une morale transcendant les époques.

D'ailleurs, la dichotomie entre le divin et l'absolu ralentisse la lecture. Pour apaiser ma curiosité je devrais relire le tout avec un dictionnaire philosophique. Je me suis rabattu sur les nombreuses notes à la fin du bouquin. Les retours au texte après de nombreuses notes me confondaient quand je revenais au texte initial.

Le krishna professe de "libérer l'esprit de la tyrannie de l'ego". D'où la pertinence de ce texte plus de 2000 ans après sa création. On sent une vague ressemblance avec Cash city de Luc de La Rochelière. Je déconne à peine.

Ça reste religieux. Surtout quand le sage recommande d'abandonner toute forme de désir. Ne jamais se soumettre à ses "bas instincts". Ne pas se laisser guider par le plaisir. Ça me rappelle un curé lors d’une homélie. Il prêchait que la joie pouvait être éternelle alors que le plaisir n'est que d'un instant. Je peux vous dire que ça marque un jeune à 9-10 ans...J'aurais aimé lui répondre que la joie, ou pourquoi pas le bonheur, se trouve souvent dans la suite de petits plaisirs.

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