lundi 30 avril 2007

La mort d'Ivan Illitch - Verdict

Premier exercice d'accompagnement du PM Harper dans la lecture des œuvres choisies par Yann Martel. La mort d'Ivan Illitch de Tolstoï, donc. Contrairement au redneck en chef qui prétend ne pas avoir de temps à perdre avec les considérations littéraires de l'auteur montréalais, je me suis exécuté.

Le récit s'attarde davantage aux réflexions du personnage-titre devant la mort qu'aux causes de son agonie. Car si Ivan illitch ne meurt pas dans des circonstances violentes, son trépas se ponctue au rythme de ses interrogations. Allant jusqu'à questionner l'existence de Dieu devant l'ampleur de sa souffrance.

Ivan Illitch remet aussi en question l'efficacité de la médecine. Voire sa pertinence. Devant sa propre impuissance, il déplore l'assurance que la religion et la science déploient face à son tragique destin. Il y perçoit une certaine arrogance.

Il sera tenté de céder par moment. Reconnaissant avoir tout de même passé à travers une vie professionnelle et matrimoniale enviable. Dieu lui sourit presque. Illitch lui tend la main. Pas tant parce qu'il craint un vide dans l'au-delà mais parce qu'il est satisfait de sa vie. Mais si plusieurs personnes se retournent vers le Bon Dieu "Au cas où", Ivan le fait sans intérêt. À peine pour faire plaisir au curé. De la même manière qu'il suit les recommandations du médecin pour feindre une quelconque vigilance.

Le récit montre aussi comment la vie professionnelle ou matrimoniale, tout ce que l'on prend le temps de bâtir parce qu'on veut une situation, peuvent s'avérer d'un ennui mortel devant la fatalité du temps. L'épouse d'Ivan Illitch finit par l'énerver et son boulot ne signifie plus rien.

Je conseille de lire l'édition commentée. Même si ça alourdit la lecture par moment. Certains détails historico-juridico-machin concernant la Russie peuvent être difficiles à démêler par moment.

Et alors, Stephen? Qu'est-ce que t'en penses?

1 commentaire:

Janick Lavoie a dit…

Je viens de finir de le lire moi aussi. Je n'ai pas lu la version commentée et j'ai eu du mal à bien apprécier le roman. Je ne l'ai pas détesté loin de là mais je m'étais peut être créé des attentes à lire à quelques endroits que c'était un chef-d'oeuvre. Je ne m'y connais pas en littérature, c'est donc difficile de critiquer le livre. Et comme c'est une traduction encore plus de savoir si c'est bien écrit. Je commence La ferme des animaux la semaine prochaine.