lundi 17 septembre 2007

Jamais Zeus sans Troie!

Pour me ressourcer à l'approche de mon retour imminent sur les planches (htttp://www.dulosange.com), je suis allé voir une pièce d'un tout autre registre que Cuisines et dépendances, j'ai nommé l'Iliade.

Quelle épopée tout de même! Le récit nous transporte en plein de conflit entre les Grecs et les Troyens lors de la célèbre Guerre de Troie.

Pour faire vite, Agammenon et Achille se disputent à propos d'une femme, Briséïs. Cette querelle ébranle la solidarité des forces grecques en plein conflit avec les Troyens. Achille se retire dans sa baraque avec son fidèle compagnon Patrocle et refuse de combattre l'ennemi.

Le texte regorge de poésie. Difficle par contre de comparer la version originale, ou du moins une vieille version françisée, à celle qu'a pondu Alexis Martin. Si ce dernier a choisi de laisser le texte original le plus intact possible, c'est un excellent choix esthétique. S'il l'a transformé, il a fait une saprée belle job de poète. Les vers nous renvoient de multiples images ("Les sillons en nos coeurs de marbre" ou un truc du genre) montrant bien la fragilité des hommes et leur faiblesses devant des conflits qui les dépassent. Les enjeux surtout. Les guerriers ne savent plus pour quoi ou pour qui ils se battent. Allez poser des questions à Val-Cartier ou à Kandahar et il y a fort à parier que vous seriez surpris du flou des réponses obtenus de la part de nos soldats en "Mission".

Revenons à l'Iliade. Le rapport entre divinités et humains n'est pas de tout repos. Alors que dans la tradition judéo-chrétienne nous apprenions à adorer un Dieu infiniment bon et miséricordieux, Zeus nous apparaît dans les récits mythologiques comme un alcoolo dépravé attiré par les aventures friponnes. Et pourtant on l'invoque au cours des combats. On lui demande conseil et on le conjure de remporter la bataille pour la justesse de la cause.

Si ou veut faire simple, Achillle et Agammemnon se battaient pour une femme au départ. Achille se retire. Pas vraiment en objecteur de conscience mais en frustré. La mort de Patrocle est venu changer la donne. Achille ne pouvait pas supporter la mort cruelle d'un proche et décide de se venger. Hector, le chef des Troyens, est donc mort pas longtemps après Patrocle...Et Achille prend soin de préciser qu'une douzaine d'enfants troyens devraient y passer aussi. Quelle sacrifice! Je me demande ce qu'en dirait Claude Poirier.

Oui, les acteurs ont fait la job. Surtout Vincent Bilodeau. Stéphane Martel, dont je n'apprécie pas beaucoup les apparitions à la télé, m'a quand même surpris. Agréablement. Je ne suis pas sous le charme tant que ça non plus. François Papineau était excellent et convaincant dans son Achille.

Reste le décor. Sans partager l'avis de la cégépienne derrière moi consultant ses messages textes aux 5 minutes sur son cellulaire , le fait que les personnages discutent de leur offensives guerrière dans un café ne m'a pas dérangé. Mais ce décor contemporain par contre s'expliquait comment? Voulait-on éviter de voir les personnages se dandiner avec des déclamations propres au théâtre grec antique? S'avérait-il plus aisé des les insérer ici dans un décor de café avec des costumes tout droit sortis des Sopranos pour leur faire faire des gestes plus simples, plus près du quotidien? Difficile à percevoir.

Le résultat en général était correct. Sans plus. C'est foutrement long et les sièges au paradis du TNM n'avait de paradis que le nom.

4 commentaires:

Scorpio a dit…

C'est Stéphane Demers son nom..

Stéphane Plante a dit…

C'Est ben trop vrai...J'Ai confondu avec Stéphane Martel, le petit journaliste merdeux qui prétend connaître la musique.

Janick Lavoie a dit…

c'est théâtre grec antique "théêtre" grec antique

Stéphane Plante a dit…

Théêtre ou ne pas théêtre, là est la question...