lundi 9 juillet 2007

Rattrapage Harper/Martel - la suite
D’emblée, je dois admettre avoir toujours eu un préjugé défavorable quant au roman policier. Les romans d’Agatha Christie en particulier. Je devrais dire que «j’avais» ce préjugé car je me suis rendu compte que cette hantise provenait d’un malentendu. Je me suis rappelé mon secondaire 1. Le prof nous imposait la lecture d’un roman de cette vieille anglaise. Cette enseignante nous faisait un peu peur. Le livre fut lu avec crainte de ne pas avoir découvert les bons éléments pour notre compte-rendu. J’ai justifié cette hantise envers le policier en prétextant que la psychologie des personnages était négligée en ne s’appuyant que sur l’histoire.

Plus tard, j’ai vu une adaptation de Dix petits nègres. Gilles Pelletier m’avait touché dans son interprétation. Ça a tout de même pris du temps avant de me lancer dans la lecture du roman policier. Je reste un néophyte. Avec San Antonio et les polars trash, j’ai pris goût à ça. Maintenant je considère ce type de lecture comme un genre à part entière. Même l’expression «littérature de gare» me gêne un peu.

Que penser du roman Le meurtre de Roger Ackroyd alors? Ce n’est pas à proprement parler un roman trash. Mais la conclusion en contient des éléments annonciateurs.

AVERTISSEMENT LE PASSAGE QUI SUIT DONNE DES ÉLÉMENTS DE L’HISTOIRE
Le narrateur meurtrier, avec les quelques indices se trouvant dans le texte, surprend peut-être plus ou moins mais les indices n’en sont pas moins bien ficelés. Il faut aussi penser que dans les années 20 c’était nouveau comme concept. Et si on peut s’attendre à ce que le narrateur soit le meurtrier, qui aurait pensé qu’il finirait par se suicider suivant les bons conseils d’Hercule Poirot? D’où les signes précurseurs du polar trash.

Ce qui en fait un livre lu très rapidement. Ne serait-ce que pour refaire tout le trajet logique dans l’esprit parfois confondant de l’enquêteur Poirot. J’avancerais encore que ça annonce les films d’action avec un enquêteur à la retraite qui ne s’engage dans une mission que parce que celle-ci possède quelque chose de particulier. C’est à se demander si Poirot n’avait pas détecter dès les premiers instants que le bon Docteur Sheppard n’était pas l’authentique meurtrier de Roger Ackroyd.

Stéphane

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