R.I.P. Pierre Denanoë

Autant on peut oublier l'anniversaire de quelqu'un, cette fois, je suis passé à côté de la mort d'un géant : Pierre Delanoë.

Eh oui! Ce parolier immense, chanté par Piaf, Fugain, Huges Aufray et je ne sais combien d'autres, s'est éteint le 27 décembre 2006. Il venait d'avoir 88 ans.

Il a écrit davantage de paroles que Gainsbourg, il faut le faire. Imaginez, il a côtoyé Bécaud, France Gall et Brigitte Bardot. C'est d'ailleurs par ces deux dernières que je l'ai découvert. La pièce Ne sois pas si bête de France Gall fut pour moi une révélation. Non, ce n'est pas du Férré. Mais il y a dans la légereté des paroles, de la mélodie, un envoûtement qui a bien mûri dans le crâne de l'auteur. Delanoë avait remis quelques fois certainement son ouvrage sur le métier...C'est en entendant des paroles du genre(faussement simplistes et bonbons) que j'ai découvert Gainsbourg et que l'envie folle d'écrire des paroles de chansons ne m'a plus quitté.

Je sais que Delanoë a pu sembler agir en connard de droite à la a fin de sa vie, toujours affublé de ces médailles d'un Ordre quelconque ou d'une Légion machin. Il faisait très Gaulliste. Un peu vieille France même. Mais l'oeuvre va rester. C'est comme ça et c'est tant mieux. Le personnage va reposer sous le poids de Et maintenant, Je n'aurai pas le temps, la Ballade des gens heureux, Les Champs-Élysées (C'était lui!) et plusieurs autres pièces archi-connues dont on a toujours ignoré l'auteur.

Stéphane