lundi 22 janvier 2007

Conclusion subtile...

Ouf! Vous savez il y a de ces moments dans la vie où on se paie la traite, où on croit se faire plaisir tout en sachant qu'on va le regretter le lendemain. Une bonne cuite par exemple. C'est bon pendant que ça passe mais on sait que le lendemain le cerveau veut nous sortir du crâne. Mais on recommence.

Voilà ce qui m'est arrivé vendredi. Je suis allé voir L'illusion tranquille avec des copains. Je suis ressorti de là quasi catastrophé. Pas comme le film l'aurait voulu. Non, j'étais catastrophé par le manque de rigueur de l'Argumentation de cette tirade néo-libérale. De l'accumulation des sophismes de cette séance de brainwashing du Saint Patronat(que l'on prend bien soin de ne jamais nommer comme tel). De cette clique de 20-30 ans présentée dans le film comme LA génération des 20-30 ans. Toute cette démagogie nauséabonde, ces pleutres idéologiques fatigués avant de naître. Cette pseudo réalisatrice qui avoue d'emblée qu'elle ne s'intéressait pas à la politique il y a trois ans. Elle débute tout de go en affirmant que la politique québécoise est sclérosée par les débats constitutionnels et la "menace" imminente d'un nouveau référendum. C'est drôle comment les fédérastres tentent de nous rappeler que nous serions tannés d'entendre parler de référendums. Ce sont ces mêmes fédés qui nous disent que ça fait trop longtemps que l'on parle de constitutions. Ils aimeraient ça la belle unanimité silencieuse. Le bel oubli historique. Que l'on continue de se faire fourrer à tour de bras sous prétexte que ça fait de la chicane. Et cette réalisatrice qui affirmait en entrevue(dans les passages où Denis Julien la laissait parler) que le film ne parlait pas de souveraineté. Tout ça en associant gros comme le bras que le syndicat est partout au PQ après avoir soigneusement démoli le mouvement syndical sans avoir JAMAIS interviewé un syndicaliste ni personne de la gauche dans son foutu film.

Ce qui me rend triste dans tout ça c'est les chroniquailleux-journaleux peu ou pas politisés qui prétendent que c'est un bon film. Qu'il révèle des vérités. Ils ont probablement dit la même chose du Temps des bouffons, de Corporation ou Farenheit 911. Ils ne font pas la différence car ils ne savent pas prendre de recul par rapport à l'actualité.

Je lance un appel aux jeunes cinéastes qui ne savent pas juste tenir une caméra. Qui savent réfléchir aussi. Comme le Manifeste pour un Québec solidaire répondait aux Lucides à Luciens, il est temps que les Lucioles répondent à ces réacs du Kodak. S'il y a parmi vous des Kinoïtes qui ne trippent pas juste sur les trips "artsy fartsy" des jeunes réalisateurs branchés, mettez vos caméras à ON. Répondez à Joanne Marcotte et Denis Julien(qui ne sont même pas de vrais cinéastes!) par la bouche de votre Canon.

Stéphane

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